À écouter certains partis politiques et leurs soutiens idéologiques, les violences policières seraient systémiques en France. Cette affirmation, martelée avec vigueur, masque une réalité bien plus crue : celle d’une violence quotidienne qui défigure des pans entiers de notre société et enferme dans la peur les plus fragiles.
Pendant que certains dénoncent à longueur de tribunes une prétendue répression généralisée, d’autres vivent chaque jour sous le joug d’une violence bien réelle. Dans nombre de quartiers abandonnés par la République, les trafiquants ont remplacé les lois par leur propre ordre, reléguant les habitants à l’état de prisonniers silencieux.
Ce sont ces enfants contraints d’esquiver les tirs de kalachnikov en rentrant de l’école. Ce sont ces familles recluses, condamnées à s’organiser autour des points de deal, dans un climat de peur et d’impuissance.
Le samedi 24 septembre, boulevard de Clichy, des fonctionnaires de police encerclés par des casseurs ont dû sortir leur arme pour éviter d’être lynchés. Cette scène dramatique, loin d’être isolée, est révélatrice d’une nouvelle norme : celle où le chaos est méthodiquement recherché et où l’anonymat des violences collectives sert d’exutoire à une haine profonde.
Que serait-il advenu si ces policiers étaient tombés entre les mains de cette foule déchaînée ? Nul doute que le pire aurait eu lieu, dans une indifférence cruelle de ceux qui, paradoxalement, se réclament des droits humains.
Il est illusoire de croire que certains changeront de posture. Leur objectif n’est pas l’amélioration du vivre-ensemble, mais bien la destruction méthodique des institutions républicaines. Le chaos est leur stratégie ; la violence, leur levier.
Dans ce contexte, il est urgent de replacer le débat public sur ses vraies bases : reconnaître la violence dans toutes ses formes, soutenir sans ambiguïté ceux qui protègent la société, et refuser que l’aveuglement politique serve d’alibi à l’anarchie.