Et oui, nous marchons régulièrement sur la tête et la raison en est très simple : notre cerveau se prend pour nos pieds et cherche à nous diriger. Je vous l’accorde volontiers, ce type d’approche n’est jamais très efficace.

Plus sérieusement, l’expression « marcher sur la tête », qui définit une action allant à l’encontre du bon sens, est plus que d’actualité de nos jours. Sur le haut du podium, nous retrouvons les États et les entreprises qui, pour beaucoup d’entre elles, ont exclu de leur vocabulaire le mot simplification, car il semble trop évident pour que la démarche soit performante.

En effet, bien trop souvent, le mot simplification s’oppose au mot performance, car pour beaucoup d’entre nous, la performance ne peut être atteinte qu’à travers une démarche complexe, généralement mise en œuvre par des personnes qui le sont tout autant.

Pour rompre avec la simplicité, nous empilons les lois, les règlements, les procédures et les consignes, et nous pensons, bien volontiers, qu’ainsi les choses iront mieux et que les performances seront améliorées. Hélas, nous oublions trop souvent que le plus court chemin pour aller d’un point A à un point B est la ligne droite.

Le Kaizen est un concept central du Lean management et ce terme japonais peut se traduire par « changer pour le mieux ».

Les principaux objectifs du Kaizen sont les suivants :

– Débarrasser : à savoir alléger l’espace de travail de ce qui est inutile.

– Ranger : ou organiser l’espace de travail de manière efficace.

– Amélioration continue : qui implique une analyse constante et des ajustements progressifs dans les processus pour améliorer la qualité, l’efficacité et réduire le gaspillage.

– Participation : Kaizen encourage la participation de tous les membres de l’organisation pour suggérer et mettre en œuvre des améliorations.

– Des petits changements : plutôt que de viser de grandes réformes, Kaizen s’oriente vers de petites améliorations continues qui s’accumulent avec le temps pour produire des résultats significatifs.

Il est très facile de compliquer les choses et bien plus difficile de les simplifier, car la simplification requiert une parfaite harmonie entre plusieurs composantes, alors que pour compliquer, il suffit parfois d’une seule personne.