Les peuples ne se déclarent pas la guerre. Ce sont leurs dirigeants qui, par orgueil, ambition ou soif de pouvoir, les y entraînent. Derrière chaque conflit, ce sont des décisions d’élite, prises à distance, qui précipitent des nations entières dans la violence.
Sur les champs de bataille, les soldats s’affrontent, souvent contraints, sans s’être jamais choisis comme ennemis.
Et pourtant, ils se ressemblent :
Ils ont une famille, des enfants, un foyer.
Ils aiment leur pays, mais n’ont jamais désiré tuer pour le défendre.
Certains, dans d’autres circonstances, auraient pu être amis.
Mais leur humanité commune est effacée par la logique implacable de la guerre, imposée par des dirigeants protégés, éloignés, déconnectés du terrain.
Pour certains chefs d’État, les morts et les blessés de guerre ne sont que des statistiques.
Des « pertes acceptables », des « dommages collatéraux ».
Des hommes et des femmes transformés en instruments d’une stratégie géopolitique qui leur échappe.
La vérité est brutale : ceux qui décident de la guerre n’en subissent jamais les conséquences directes.
Ils restent à l’abri, dans leurs palais, pendant que d’autres tombent sous les balles et les obus.
Certains invoquent la paix comme un impératif moral.
Mais que vaut une paix imposée, si elle repose sur des calculs économiques, des intérêts commerciaux, ou des compromis tactiques ?
La paix véritable n’est ni une transaction, ni un slogan.
Elle ne peut exister que :
La paix ne peut pas être synonyme d’oubli.
Elle doit s’accompagner de vérité, de mémoire et de sanction.
Sans cela, elle devient une trêve hypocrite, une pause entre deux conflits, et non un socle durable de réconciliation.