La ville d’Alep, en Syrie, a été ces derniers jours le théâtre d’une offensive majeure menée par des groupes rebelles, principalement Hayat Tahrir al-Cham (HTS). Cette attaque a marqué la première incursion significative des rebelles à Alep depuis 2016.

Déroulement des événements :

  • 29 novembre 2024 : Les forces rebelles ont pénétré dans les quartiers d’Al-Hamdaniya et de Nouvel Alep après des attaques suicides à la voiture piégée. Elles ont rapidement étendu leur contrôle à d’autres districts, notamment Al-Jamiliya et Salah al-Din. Des affrontements ont eu lieu dans le centre-ville, provoquant la fuite de nombreux habitants.
  • 30 novembre 2024 : Les rebelles ont pris le contrôle de la Citadelle d’Alep et du siège du gouvernement local, consolidant leur emprise sur plus de la moitié de la ville. Les forces gouvernementales se sont repliées vers as-Safirah, tandis que des milices pro-iraniennes maintenaient leur présence dans certains quartiers du nord-est d’Alep.

Conséquences :

  • Retrait des forces gouvernementales : Face à l’avancée rapide des rebelles, l’armée syrienne a évacué plusieurs positions stratégiques, y compris l’aéroport international d’Alep, qui a été temporairement occupé par les Forces démocratiques syriennes (FDS) avant d’être cédé aux rebelles sans affrontements majeurs.
  • Pertes humaines : Les combats ont entraîné des pertes significatives des deux côtés. Des frappes aériennes, attribuées à l’aviation russe, ont causé la mort de 16 civils et en ont blessé 20 autres.

Cette offensive a ravivé les tensions dans une région déjà éprouvée par des années de conflit, soulignant la fragilité de la situation sécuritaire en Syrie et les défis persistants pour la stabilité du pays.