Et si les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 de Paris venaient à être repoussés ? Voilà une question qui va en surprendre plus d’un. Dans un contexte quasi normal, à savoir une menace terroriste forte et des ingérences de pays étrangers quasi habituelles maintenant, je serais moi-même surpris par une telle interrogation.
Mais, cela était sans compter sur l’ingéniosité, voire l’impétuosité du président de la République. En effet, la dissolution de l’Assemblée nationale a totalement rebattu les cartes sur un plan sécuritaire. Non pas que l’absence ou la vision de l’actuel ministre de l’Intérieur seraient handicapantes pour les cadres de la police ou de la gendarmerie nationale, mais à cause d’un contexte politique véritablement explosif.
En effet, si la majorité des Français accepteront sans broncher le résultat des urnes au soir du 7 juillet, il est très probable que cela ne soit pas le cas pour une frange importante de la population, qu’ils soient anarchistes, antifas ou bien citoyens ordinaires ayant décidé de rentrer en « résistance »…
La probabilité que des actions violentes se propagent en France si le Rassemblement National venait à remporter les futures élections législatives est forte, sinon très forte. En l’espèce, ceux qui battraient alors le pavé ne seraient pas des amateurs en émeutes, mais des « professionnels » des troubles à l’ordre public et de toutes les sortes de confrontation avec les forces de sécurité intérieure. Ces personnages, qui se sont illustrés à de nombreuses reprises dans notre pays ces dernières années, disposent de « manuels » de la guérilla urbaine et sont parfaitement organisés sur un plan logistique.
À ce stade, plusieurs questions se posent :
· Le calme relatif dans les récentes manifestations de ces derniers jours est-il annonciateur d’une tempête qui se prépare ?
· Quelle serait la durée des manifestations, voire des émeutes en France ?
· Les forces du ministère de l’Intérieur seraient-elles en capacité de gérer des émeutes de haute intensité et la sécurité des JOP simultanément ?
· De quelle manière vont réagir des organisations telles qu’Extinction Rébellion et autres groupuscules ?
· Des émeutes suivies d’une accalmie avant les JOP 2024 signeraient-elles la fin de la rébellion ou un simple mouvement tactique ?
· Comment réagiraient les différentes délégations si au soir du 7 juillet, des émeutes venaient à éclater à Paris, et qui plus est, pendant plusieurs jours ?
· Etc.
Nul doute que toutes ces questions et d’autres doivent faire l’objet d’études approfondies dans de très nombreux services spécialisés.
Alors, oui, il existe une possibilité que les JOP 2024 soient repoussés, et pour mesurer la probabilité de ce nouveau risque, il faudra attendre 20h00 le 7 juillet et les jours qui suivent pour affirmer ou infirmer ce risque.