Hier, un missile balistique tiré par la Russie a frappé l’Ukraine, rappelant à quel point ces armes incarnent simultanément la prouesse technologique et la terreur stratégique. Mais, concrètement, qu’est-ce qu’un missile balistique ?
Un missile balistique est une arme à longue portée conçue pour transporter une charge explosive — conventionnelle ou nucléaire — sur des centaines, voire des milliers de kilomètres. Sa particularité réside dans sa trajectoire : après une phase initiale de propulsion active, il suit une trajectoire arquée dictée par les lois de la gravité, semblable à celle d’un projectile lancé en l’air. Cette trajectoire le différencie des missiles de croisière, qui volent à basse altitude et conservent une propulsion active tout au long de leur parcours.
Trois étapes clés :
1. La phase de lancement : Le missile est propulsé par un moteur à combustible solide ou liquide, l’amenant dans la haute atmosphère ou au-delà.
2. La phase de vol libre : Une fois la propulsion terminée, il entre en phase balistique, voyageant à une vitesse pouvant atteindre Mach 20 (20 fois supérieure à la vitesse du son) dans certains cas, notamment pour les modèles avancés comme les véhicules de glisse hypersoniques.
3. La phase de réentrée : La charge utile (ogive) rentre dans l’atmosphère terrestre pour atteindre sa cible avec une précision redoutable.
Ces armes, développées à l’origine pendant la Seconde Guerre mondiale avec les V-2 allemands, ont évolué pour devenir des éléments centraux des stratégies de dissuasion. Les missiles balistiques intercontinentaux (ICBM), par exemple, peuvent traverser des continents en quelques dizaines de minutes.
Pourquoi ce tir en Ukraine ? En plus de causer des dégâts humains et matériels, ces frappes visent à intimider et à affaiblir la résolution des adversaires de Poutine. Elles soulignent aussi une triste réalité : le missile balistique, dans toute sa puissance technologique, demeure un symbole de destruction massive.