La guerre hybride se définit comme une stratégie militaire intégrant des actions conventionnelles et non conventionnelles. Parmi celles-ci figurent les cyberattaques, les campagnes de désinformation et l’appui à des groupes non étatiques. Cette méthode vise à atteindre des objectifs politiques et stratégiques. La Russie est particulièrement reconnue pour avoir mis en œuvre ce type d’approche afin de déstabiliser et d’influencer d’autres pays, notamment sur le continent européen.
Illustrations de la guerre hybride menée par la Russie :
- Interférences électorales : La Russie est souvent accusée d’avoir influencé des élections européennes en favorisant des partis pro-russes ou en diffusant de fausses informations pour altérer les résultats électoraux.
- Attaques informatiques : Des infrastructures essentielles, telles que les réseaux d’énergie et les systèmes de communication, ont été la cible d’opérations attribuées à des hackers affiliés à la Russie, provoquant des dysfonctionnements et générant un climat de confusion.
- Sabotage : Des incidents, comme la rupture de câbles sous-marins dans la mer Baltique, ont été reliés à des opérations visant à perturber les communications et à instiller un sentiment d’insécurité parmi les pays européens.
- Propagande et désinformation : La propagation de contenus trompeurs via des médias traditionnels et des plateformes numériques a servi à influencer les opinions publiques et à exacerber les divisions sociales dans plusieurs États européens.
Le député européen Bernard Guetta a affirmé : « Poutine s’emploie à orchestrer des formes inédites de guerre », mettant en lumière le recours à ces tactiques hybrides pour affaiblir la stabilité de l’Europe.
Grâce à une combinaison de ces moyens, la Russie s’efforce de miner les fondations politiques, économiques et sociales des nations ciblées, tout en évitant une confrontation armée directe. Cette stratégie complexe requiert une attention soutenue et des mesures de protection renforcées de la part des États potentiellement menacés.