Certaines nouvelles laissent sans voix. D’autres donnent l’impression d’assister à un spectacle absurde dont il devient difficile de détourner le regard.
Dernier acte en date : une proposition portée par Jean-Luc Mélenchon et ses collègues de La France Insoumise visant à abroger le délit d’apologie du terrorisme.

Un choix qui interroge profondément

La proposition, déposée à l’Assemblée nationale, prétend défendre la liberté d’expression.
Mais il ne s’agit pas ici de débattre d’opinions politiques, économiques ou sociales.
Il s’agit de permettre que l’on puisse exprimer publiquement des propos glorifiant des actes terroristes, ces mêmes actes qui déchirent des familles, traumatisent des nations et ensanglantent l’histoire contemporaine.

À travers cette initiative, une confusion dangereuse s’installe entre la protection légitime de la liberté d’expression et la tolérance envers la radicalité la plus destructrice.

Une incohérence majeure

Plutôt que de concentrer l’énergie parlementaire sur :

  • La lutte contre le chômage
  • La réduction des inégalités
  • La protection des plus vulnérables

certains choisissent d’ouvrir un débat qui menace directement le socle même de la cohésion sociale.

Sous prétexte de défendre des principes démocratiques, on en vient à légitimer indirectement ce qui, par essence, vise à anéantir ces principes.

Pendant ce temps, les victimes du terrorisme restent confinées à l’anonymat des statistiques, leurs souffrances éclipsées par des joutes idéologiques de plus en plus déconnectées de la réalité.

Conclusion

Il est des libertés qui doivent être protégées à tout prix. Il en est d’autres dont l’instrumentalisation devient une menace pour l’ordre démocratique lui-même.
Abroger le délit d’apologie du terrorisme n’est pas un débat anodin ; c’est une faute morale et politique grave.
À l’heure où tant de sociétés vacillent sous le poids du radicalisme, légitimer la glorification de la violence n’est pas seulement irresponsable : c’est inacceptable.