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Une fatwa à 40 millions : l’ayatollah cible Trump et Netanyahu

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Une menace qui est sans ambiguïté et une logique d’hostilité religio-politique assumée. En Iran, les mots ne sont jamais prononcés au hasard, surtout quand ils prennent la forme d’un décret théologique assorti d’un prix sur la tête.

Une condamnation religieuse transformée en contrat de mort

Le « Grand Ayatollah » Naser Makarem Shirazi, figure majeure du clergé chiite iranien, a émis une fatwa visant directement deux chefs d’État que sont Donald Trump et Benjamin Netanyahu. Une déclaration qui ne laisse pas de place au flou. Elle est assortie d’une récompense plus de 40 millions de dollars pour qui exécuterait la sentence.

Ce chiffre n’a rien d’anecdotique, car il ancre la parole religieuse dans une logique d’incitation concrète à l’assassinat. Il transforme un dogme en une opération potentielle et institutionnalise la vengeance.

Le poids d’un décret irrévocable

Dans la tradition chiite, une fatwa ne se retire pas. Elle s’inscrit dans la durée. Elle traverse les régimes, les présidences, les contextes diplomatiques. Elle devient un axe politique à part entière. Cela signifie qu’au-delà du symbolique, ce décret engage potentiellement tout un écosystème militant, activiste ou clandestin, susceptible de se saisir de cette légitimité théologique pour passer à l’acte.

Côté américain, le Secret Service prend évidemment cette menace au sérieux. À ce niveau, la question n’est plus celle de l’intention immédiate, mais du signal envoyé à une galaxie d’individus ou de groupes susceptibles de s’en faire l’exécutant.

La négociation rendue illusoire

On peut discuter, parler de désescalade, ou bien envisager des canaux diplomatiques « clandestins ». Mais face à ce type d’acte religieux, l’idée même de dialogue stratégique prend l’eau. Comment prétendre instaurer une forme de confiance minimale lorsqu’un régime laisse son clergé décréter la mise à mort de dirigeants étrangers ?

Ce n’est pas une posture de rupture mais une manière d’agir. Et surtout, une manière d’affirmer au monde que les lignes rouges sont, à Téhéran, dictées non pas par la raison d’État, mais par l’orthodoxie religieuse.

Un message envoyé à l’Occident

Ce geste n’est pas seulement dirigé contre Trump et Netanyahu. Il sert de mise en garde à tous ceux qui pourraient envisager une pression trop directe sur la République islamique. Il rappelle que le régime des mollahs dans ses structures les plus profondes n’opère pas selon les logiques classiques du pouvoir. Il ne se contente pas d’afficher son hostilité, mais l’organise, le finance et le font savoir.

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