Ces dernières années, il est devenu fréquent d’entendre certains comparer la France à une dictature. Cette affirmation, souvent portée par des voix contestataires, trahit une profonde méconnaissance de l’histoire et de la réalité politique mondiale.

Ce qu’est une véritable dictature

Les vrais régimes totalitaires n’ont rien de commun avec notre démocratie, aussi imparfaite soit-elle. L’Union soviétique de Joseph Staline, l’Italie fasciste de Benito Mussolini, l’Allemagne nazie d’Adolf Hitler ont laissé dans leur sillage des millions de morts, anéantis par la violence d’un pouvoir absolu et sans limites.

Aujourd’hui encore, plusieurs dictateurs continuent d’écraser leur peuple sous une chape de plomb. Bachar el-Assad en Syrie, Kim Jong-un en Corée du Nord, Isaias Afwerki en Érythrée, Alexandre Loukachenko en Biélorussie, Nicolas Maduro au Venezuela et Vladimir Poutine en Russie imposent par la force la suppression des libertés fondamentales. Liberté d’expression muselée, opposition politique réprimée, disparitions forcées : voilà le quotidien dans ces régimes autoritaires.

L’indécence de certaines comparaisons

Comparer la France, où chacun peut s’exprimer librement, manifester, critiquer le pouvoir et saisir la justice, à une dictature relève d’une indignité intellectuelle. Que ceux qui idéalisent ces régimes oppressifs partent vivre quelques semaines dans ces pays. Il est à parier qu’ils reviendraient vite sur leurs jugements hâtifs.

Bien sûr, notre démocratie connaît ses failles. Mais le simple fait de pouvoir les dénoncer publiquement est en soi la preuve éclatante que nous n’avons rien à voir avec une dictature.

Défendre la démocratie, toujours

Enfin, que ceux qui s’inquiètent réellement du glissement possible de notre République sachent que, si un jour le spectre d’une dictature venait à s’abattre sur la France, nous serions des millions à nous lever pour défendre nos libertés, avec la même ferveur que nos aînés.

Car la démocratie n’est jamais acquise : elle se protège, elle se cultive, et surtout, elle se mérite.