Une mémoire nécessaire
Chaque 11 novembre, les nations se recueillent. La date marque l’Armistice de la Première Guerre mondiale, un moment de silence et de souvenir pour des millions de vies brisées. Mais derrière le devoir de mémoire, une vérité dérangeante persiste : la guerre est aussi une industrie. Une industrie puissante, organisée, prospère.
Un marché en expansion
En 2023, les dépenses militaires mondiales ont atteint un record historique : 2 443 milliards de dollars. Une augmentation de 6 % par rapport à l’année précédente, selon les données du Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI). Derrière ces chiffres se dessine un commerce globalisé, nourri par les tensions géopolitiques, les conflits prolongés et la course aux armements.
Le tribut humain
Depuis 1918, les guerres ont emporté environ 150 millions de vies civiles et militaires, toutes causes confondues. Un calcul cynique mais révélateur donne une estimation glaçante : environ 0,0000614 victime pour chaque dollar dépensé en armement. Une équation froide, reflet d’un déséquilibre moral et politique dont personne ne semble vouloir briser la logique.
Et si l’on changeait de cap ?
Que deviendrait notre monde si ces 2 443 milliards de dollars étaient réorientés ? Dans la santé, l’éducation, la lutte contre la faim ou la préservation de l’environnement, les effets seraient sans doute vertigineux. Des millions de vies sauvées, des systèmes renforcés, des fractures apaisées. Le visage d’une humanité tournée vers l’avenir, non vers la destruction.
Le rêve reste permis
À ce stade, ce ne sont que des hypothèses. Des projections, des rêves. Rien de plus. Les décideurs poursuivent leur marche, souvent prisonniers d’intérêts, de peurs ou d’idéologies. Mais parfois, il suffit d’un instant de lucidité pour changer l’histoire.
Un jour viendra, peut-être, où les dirigeants de ce monde auront la sagesse de faire de la paix un projet politique majeur, et non un vœu pieux.