Dans les débats sur l’insécurité, les projecteurs se braquent souvent sur les auteurs ou sur les polémiques médiatiques. Mais les victimes, elles, continuent trop souvent de souffrir dans un silence quasi religieux, invisibles dans une société qui semble parfois les avoir abandonnées.
Un simple regard jugé déplacé, une jupe trop courte, une rue mal éclairée, un coup de klaxon, une altercation anodine, un acte terroriste : autant de déclencheurs qui font basculer des vies.
La violence ne détruit pas seulement les corps. Elle fracture des existences entières, laissant des traumatismes psychologiques d’une profondeur que ni le temps ni la parole ne peuvent véritablement effacer.
Il est devenu courant de dénoncer les forces de sécurité pour quelques actes isolés, de plaider pour une société sans prisons, de réclamer le désarmement de la police, de stigmatiser la répression au nom de principes prétendument humanistes.
Pendant ce temps, des centaines de milliers de victimes, chaque année, se voient réduites au silence.
👉 Qui parle pour elles ?
👉 Qui dénonce la violence banalisée qui ravage leur quotidien ?
Les discours compassionnels envers les délinquants résonnent comme des insultes pour ceux qui porteront toute leur vie les stigmates de leur agression.
La plupart des victimes n’auront jamais droit à l’oubli. Elles purgeront une peine invisible, faite de cauchemars, d’angoisses et de méfiance.
À quand une indignation sincère pour celles et ceux qui n’ont rien demandé, sinon vivre librement et en sécurité ?
La justice doit se rappeler que si les délinquants peuvent espérer des secondes chances, pour beaucoup de victimes, la sentence est à vie.