Ne vous demandez ce que fait la police, car elle œuvre au quotidien pour contrer des délinquants de tout poil et autres trafiquants. Toutefois, ce combat est devenu déséquilibré, puisque finalement les policiers et les gendarmes ne font qu’éteindre des incendies qui sont désormais hors de contrôle.

Dans cette lutte contre les délits et les crimes, il n’existe pas de recettes miracles, mais une recette dont les ingrédients se nomment stratégie, effectifs, moyens, quadrillage, justice et réhabilitation. Sans une stricte application de cette recette, ceux que l’on appelle victimes collatérales continueront à tomber sous les balles des dealers, des jeunes filles continueront à se faire violer en pleine rue, nos concitoyens continueront à se faire agresser pour un simple regard…

La violence est plus que jamais endémique dans notre pays. Il ne s’agit pas là d’une coïncidence, mais d’une perte de contrôle de ceux qui ont eu la charge de bâtir le système de protection de notre pays. La faute de ceux qui ont cru qu’il était possible de réduire les effectifs de sécurité intérieure, la faute de ceux qui dirigent la sécurité de notre pays à l’aide de tableaux Excel, la faute de tous ceux qui ne regardent pas la réalité en face, mais également la faute de tous ceux qui font de la politique et du pouvoir un objectif ultime. 

Ce n’est pas la CRS8, le RAID, le GIGN ou bien encore la BRI qui règleront les problèmes dans nos quartiers ou les violences urbaines, mais un front commun des ministères de l’Éducation, de l’Intérieur, de la Justice, des Finances, etc.

Jamais nous n’inverserons la situation si nous n’appliquons pas une stratégie de destruction créatrice. Cela fait longtemps que nous courons après le train et sans une véritable révolution sécuritaire, nous risquons de courir après encore longtemps.