Les perturbations sont toujours le fait d’une minorité incontrôlable et parfois violente. Il est toujours surprenant qu’une minorité puisse l’emporter sur une majorité, et pourtant, c’est très souvent le cas.

Dans les nombreux quartiers sensibles en France, c’est une minorité de personnes qui sème le chaos et opprime une majorité de nos concitoyens. Le terrorisme de toutes sortes a toujours été le fruit d’une minorité d’individus, pourtant capable de déstabiliser des pays, voire des régions entières. Les saccages des universités ont à chaque fois été le résultat d’actions d’une minorité étouffant une majorité d’étudiants. Etc.

Alors, pourquoi un tel déséquilibre ?

Les minorités violentes n’ont jamais rien à perdre. Bien au contraire, elles ont tout à gagner, alors que la majorité, quant à elle, a beaucoup à perdre et, pense-t-elle, peu à gagner. Cette équation est fausse. Le problème est que la majorité évalue en permanence les risques de telles ou telles décisions, là où les minorités violentes ne s’encombrent pas d’une telle démarche.

Les questions que se pose un décideur sont trop souvent les suivantes : mon action, qui consiste à rétablir l’ordre, risque-t-elle d’envenimer les choses ? Si tel est le cas, quelles seront les conséquences pour ma carrière ? Qu’en sera-t-il en cas de « dérapage » ?, etc.

Au-delà des moyens, beaucoup de décisionnaires de premier rang sont paralysés par la peur et les possibles répercussions, notamment sur leur image et leur « carrière ».

À mon sens, gouverner, ce n’est pas chercher à être aimé, voire adulé, mais à agir de la manière la plus juste possible.

L’autorité, et non l’autoritarisme, n’est pas qu’un vain mot, mais une composante incontournable pour que des minorités violentes ne puissent détenir une once de pouvoir.

Dans les faits, tout est une question de volonté, mais également de courage.