Face à l’ampleur du trafic de stupéfiants, la France semble condamnée à lutter contre une hydre dont chaque tête repousse plus vite qu’elle ne tombe. Retour sur un fléau désormais hors de contrôle.
Selon l’Observatoire français des drogues et des addictions (OFDT), la demande ne cesse de croître. Aujourd’hui :
Le marché des drogues en France génère près de 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel, et 250 milliards de dollars à l’échelle mondiale. Ce dynamisme économique clandestin nourrit une criminalité endémique, bien au-delà des cités sensibles.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes :
Les « supérettes » de cannabis et de cocaïne pullulent. Chaque point de deal démantelé renaît presque aussitôt ailleurs.
Selon l’Office anti-stupéfiants (OFAST) :
À la tête de ces réseaux, les barons de la drogue, réfugiés à Dubaï ou en Thaïlande, n’hésitent plus à faire usage de la violence armée pour protéger leurs intérêts, frappant indistinctement criminels et innocents.
La lutte contre les stupéfiants s’apparente à un combat perdu d’avance : chaque opération policière est suivie d’une reconstitution rapide du réseau.
À ce jour, aucune stratégie n’est parvenue à enrayer durablement la spirale. La question d’une légalisation encadrée, notamment du cannabis, revient de plus en plus fréquemment dans le débat public, à l’image de certaines politiques menées aux États-Unis ou ailleurs.
Gagner cette « guerre » supposerait :
À ce jour, peu d’indices laissent penser que nos dirigeants auront le courage d’emprunter cette voie.