L’incident informatique mondial survenu hier a pris de court entreprises, administrations et particuliers. Pourtant, en gestion des risques, les mots « jamais » et « impossible » n’ont jamais eu leur place. Ce chaos rappelle brutalement une vérité essentielle : l’improbable n’est pas synonyme d’impossible.
L’improbable, source des crises les plus déstabilisantes
Par définition, une véritable crise est celle qui surprend et paralyse à la fois individus et organisations. Elle naît de l’alignement improbable de plusieurs facteurs isolés, transformant une hypothèse jugée « irréaliste » en réalité brutale.
Le problème majeur est que, souvent, les décideurs politiques et économiques écartent les risques dits improbables, car leur matérialisation paraît abstraite. Pourtant, lorsque ces risques se concrétisent, leurs conséquences atteignent systématiquement un degré de gravité extrêmement élevé.
Impossible de tout protéger, mais nécessaire d’être prêt
Chercher à tout protéger face à tous les risques est illusoire. À vouloir couvrir tous les scénarios, on finit par diluer les moyens et rendre la protection inefficace.
La bonne approche, en cas de crise hautement improbable qui éclate, est d’utiliser au mieux les outils disponibles, en hiérarchisant les priorités. L’improvisation stratégique, nourrie d’une solide préparation, devient alors indispensable.
L’importance vitale de l’humain dans la gestion de crise
Dans une situation chaotique, ce sont les femmes et les hommes en charge de la gestion de crise qui feront la différence. Leur entraînement, leur capacité d’adaptation, leur sang-froid et leur recul analytique seront les atouts majeurs pour contenir l’impact.
Anticipation, calme, préparation, humilité, détermination : ces mots-clés sont les piliers d’une réponse efficace face à des événements qui dépassent les schémas classiques.
La crise « CrowdStrike » : un avant-goût d’une possible pandémie informatique
L’incident lié à « CrowdStrike » n’était qu’un avertissement. Un aperçu réduit de ce que pourrait être une véritable crise mondiale d’origine informatique.
Sans jouer les alarmistes, il est rationnel de penser que la prochaine grande crise pourrait prendre la forme d’une pandémie numérique causée par une cyberattaque. Face à ce risque systémique, se préparer n’est pas une option superflue : c’est un investissement stratégique qui, un jour, fera toute la différence.