La vie n’a aucun prix pour les monstres qui ont attaqué aujourd’hui le fourgon de l’administration pénitentiaire, abattant froidement deux fonctionnaires et blessant très gravement trois autres.

Mais au-delà de cette tragique journée, ne soyons pas surpris par ce déchaînement de violence, digne des pires cartels mexicains ou colombiens, car cette violence sévit depuis des années. En 2023, les homicides et les tentatives d’homicides ont atteint des sommets. Recruter un tueur à gages n’est plus un défi pour ceux qui cherchent à régler leurs comptes ou éliminer la concurrence.

Notre société est gangrenée depuis des années par une violence glaciale et aveugle, dont les auteurs ont définitivement perdu tout sens des réalités.

Il serait illusoire de penser que nous pourrons régler ces problèmes impliquant des trafiquants de drogue qui engrangent des millions d’euros chaque année à coups d’opérations « place nette » ou d’autres opérations coup de poing.

Hélas, la mission qui attend les autorités publiques sera longue et parfois, comme cela a été le cas aujourd’hui, d’une extrême violence. Dans cette lutte, que nous pouvons sans aucun doute qualifier de « guerre », il est primordial que tous ceux qui sont en première ligne, qu’il s’agisse des forces de l’ordre ou de la justice, disposent de tous les moyens nécessaires pour faire face à ces enjeux. La lutte contre ces criminels de la pire espèce implique de frapper très fort et sur plusieurs fronts, ce qui nécessite impérativement des moyens bien plus importants que ceux actuellement à disposition.

Toutes mes pensées vont aux familles, amis et collègues des deux fonctionnaires décédés et des trois fonctionnaires très gravement blessés.