Dans les années 1980, Charles Pasqua déclarait vouloir « terroriser les terroristes ». Aujourd’hui, ce ne sont plus seulement les terroristes qui nous défient, mais aussi les trafiquants de drogue et leurs ramifications tentaculaires. Le temps n’est plus aux discours : il est à l’action, déterminée, méthodique et implacable.
La question n’est plus de savoir si nous devons réagir, mais pourquoi nous tardons encore. Chaque jour, des innocents tombent sous les balles perdues des trafiquants. Chaque jour, l’insécurité grignote notre quotidien, jusque dans des villes autrefois paisibles.
Vivre avec la crainte d’une agression pour un simple regard ou un mauvais endroit au mauvais moment ne peut devenir une fatalité. Face à cette dérive, il est impératif d’admettre que la sécurité publique n’est pas un sujet partisan, mais un enjeu fondamental de société.
Les mille-feuilles législatifs, les tergiversations et les petites phrases politiques ont depuis longtemps prouvé leur inefficacité. Le statu quo ne fait que renforcer ceux qui défient l’autorité de l’État, jour après jour, quartier après quartier.
Chaque guerre exige des moyens, mais aussi des stratégies précises et des tactiques disruptives. Il est temps de montrer aux trafiquants que la France n’a pas perdu sa capacité de riposte.
Nous devons reprendre le terrain pas à pas, en concentrant nos forces sur des secteurs ciblés, en ratissant sans relâche chaque immeuble, chaque cave, chaque cage d’escalier. L’effet de surprise doit être notre arme : désorienter les trafiquants en brisant leurs routines et en frappant là où ils se croient invincibles.
Au-delà des petites mains, il s’agit de remonter systématiquement les filières pour atteindre les véritables têtes pensantes, ces chefs de réseaux qui, bien souvent, opèrent en toute impunité depuis l’étranger.
Il est plus que temps de refonder en profondeur notre modèle de sécurité publique. Les méthodes actuelles montrent leurs limites. La situation n’exige pas seulement des moyens supplémentaires, mais un changement radical de paradigme.
Il nous faut accepter l’idée d’une lutte longue, exigeante, et parfois ingrate. Mais c’est le prix à payer pour redonner aux citoyens ce à quoi ils ont droit : vivre libres, en sécurité, sur l’ensemble du territoire national.