Depuis le 2 juin 2021, les aficionados de rodéos à 2 ou 4 roues peuvent dormir tranquilles, car une circulaire du ministère de l’Intérieur interdit aux policiers de les prendre en « chasse ». « La prise en charge d’un deux-roues ou quatre roues est totalement proscrite […] excepté pour les auteurs de crime de sang flagrant ».
La raison d’une telle mesure est simple, à savoir ne pas créer une situation qui pourrait déraper et embraser les quartiers sensibles.
Dire que la situation est ubuesque est tout simplement un euphémisme. Après les casseurs dans un temps pas si lointain qu’on laissait opérer tranquillement de peur d’un incident lors des interpellations, ce sont maintenant les fous de la route que l’on épargne, de peur là aussi d’un incident.
Comme toujours, il va falloir attendre qu’une ou plusieurs personnes se fassent faucher par ces voyous pour que nous ayons des discours tonitruants et empreints de fermeté de la part de l’exécutif.
Je n’ose imaginer la frustration et le désarroi des milliers de policiers et gendarmes devant une telle directive qui est incohérente à tous les plans. Selon mon humble avis, conduire une politique de sécurité publique est un exercice qui réclame courage et fermeté, sans quoi ce sont tous ceux qui sont toujours déviants qui l’emporteront.