Hier soir à Mougins, dans les Alpes-Maritimes, l’adjudant Éric Comyn a perdu la vie, percuté lors d’une opération de contrôle routier. Son décès tragique rappelle, une fois de plus, combien le refus d’obtempérer est devenu une menace quotidienne pour les forces de l’ordre. Derrière les statistiques, ce sont des vies qui basculent.

Un drame sur fond d’insoumission routière

Membre du peloton motorisé de Mandelieu-la-Napoule, Éric Comyn intervenait lors d’un contrôle de routine lorsqu’un conducteur a refusé d’obtempérer, le percutant mortellement. L’auteur des faits a depuis été interpellé.

Un drame, parmi tant d’autres, mais qui ne saurait être traité comme un simple fait divers. Car derrière ce geste criminel se cache un phénomène de société bien plus préoccupant.

Une explosion silencieuse des refus d’obtempérer

Chaque année, en France, près de 25 700 refus d’obtempérer sont recensés par les forces de l’ordre. Cela représente plus de 70 délits par jour.

Plus alarmant encore : 20 % de ces cas s’accompagnent de circonstances aggravantes, mettant directement en danger la vie des policiers, des gendarmes ou des citoyens.

Le profil des contrevenants est bien connu : 97 % sont des hommes, 75 % ont moins de 30 ans. Une statistique qui montre que le refus d’obtempérer n’est pas une erreur d’inattention, mais bien souvent un acte de défi assumé envers l’autorité.

L’impérieuse nécessité d’un changement de cap

Face à ces chiffres, une question s’impose avec force : quand décidera-t-on d’instaurer des peines sévères et automatiques pour tous ceux qui choisissent de défier la loi et de mettre en péril des vies ?

Tant que la réponse judiciaire sera perçue comme incertaine ou symbolique, tant que les sanctions ne seront ni systématiques ni suffisamment dissuasives, ces actes criminels continueront de faire des victimes.

La fermeté n’est pas une option : elle est une exigence vitale pour protéger ceux qui nous protègent.

Honorer la mémoire d’Éric Comyn

Toutes mes pensées vont à la famille, aux proches et aux collègues de l’adjudant Éric Comyn. Son sacrifice ne doit pas rester une simple statistique de plus. Il doit rappeler à chacun que la vie des forces de l’ordre mérite respect, reconnaissance et protection.

Son décès appelle à une action politique courageuse et immédiate. Il est temps que les mots soient enfin suivis d’actes.