Vouloir gouverner et gouverner sont deux choses totalement différentes. En effet, tous ceux qui se trouvent en posture d’opposant peuvent à foison promettre, critiquer et même être totalement déraisonnables sur le fond et la forme des mesures qu’ils mettent sur la table. Dalida et Alain Delon chantaient : « Paroles, paroles, paroles. »
Effectivement, la situation se complexifie lorsque le temps vient de passer de la parole aux actes. En l’espèce, il faut d’un seul coup devenir rationnel, sinon cartésien, et classer les actions qui pourront être mises en œuvre de celles qui devront le plus discrètement possible être placées sous le tapis.
Et, c’est bien cette grande différence entre les paroles et les actes qui désoriente complètement les électeurs de tout bord, étant entendu qu’il n’y a rien de plus versatile qu’un électeur. Qui plus est, dans notre monde, les miracles sont plus que rarissimes.
J’entends depuis quelques jours les uns et les autres être dans la surenchère de promesses purement électoralistes qui, ne serait-ce que d’un point de vue économique, nous assureraient à moyen terme de connaître le même sort que la Grèce dans les années 2010.
Les politiciens incarnent à nos yeux de simples électeurs l’espoir : l’espoir de jours meilleurs, l’espoir de tranquillité, l’espoir d’une grandeur retrouvée, etc.
Il est donc difficile de blâmer telle ou telle personne de voter pour tel ou tel parti politique, car 100% des personnes qui s’expriment lors d’un suffrage universel recherchent l’espoir, et c’est en cela que tous ceux qui votent sont respectables.
S’agissant de ceux qui ne votent pas, ils ne peuvent que garder le silence.