Après l’attaque au couteau du 13 octobre dans un établissement scolaire d’Arras qui a coûté la vie à l’enseignant Dominique Bernard, la Première ministre a décidé d’élever le niveau du plan Vigipirate à son plus haut niveau, à savoir « Urgence Attentat ». C’est la conjonction des attentats du 7 octobre en Israël et cet attentat sordide qui a sans aucun doute poussé le gouvernement à prendre cette décision.

Dans ce contexte international extrêmement tendu, une question se pose : Faut-il craindre le pire ? Pour répondre à cette question, je vais citer l’écrivain Stefan Zweig : « Avoir peur, c’est mourir mille fois, c’est pire que la mort. »

Il est normal d’avoir peur, mais cette peur doit être apprivoisée et comprise. Elle ne doit en aucun cas être envahissante, encore moins paralysante. Pour ce faire, vous devez apprendre à nourrir correctement votre subconscient afin qu’il ait la capacité d’apporter les bonnes réponses à votre conscient lorsque celui-ci en a besoin.

Le principe même du terrorisme est de semer la terreur dans notre inconscient, inhibant ainsi notre sens logique et neutralisant toute forme de rationalité. Savez-vous combien de personnes meurent chaque jour dans des accidents domestiques ? Les traumatismes non intentionnels entraînent chaque année environ 40 000 décès, dont 21 000 suite à un accident de la vie courante, et plusieurs millions de recours aux urgences. Pour autant, cela ne vous empêche pas de cuisiner, bricoler ou tondre votre gazon ?

Pour faire face à ces risques quotidiens, vous entourez chacune de vos actions de mesures de prévention afin de parer à tout accident. Vous évitez ainsi de travailler sur l’électricité sans avoir coupé l’alimentation, et prenez toutes les précautions nécessaires lorsque vous utilisez une tronçonneuse, etc.

Face au terrorisme, les démarches à mettre en œuvre sont les mêmes et reposent sur des actions préventives. Vous êtes plus vigilant lorsque vous utilisez les transports en commun, et vous savez quoi faire et ne pas faire en cas d’attaque terroriste. Vous ne vous précipiterez pas pour aider les victimes en cas d’attentat à la bombe, car vous savez qu’il y a un vrai risque de surattentat. En cas de fusillade, vous saurez que vous devez fuir si possible, ou vous cacher dans le cas contraire. Il est très probable que si vous avez ainsi préparé votre esprit, vous éviterez l’effet de sidération qui pourrait vous paralyser totalement. Dans ce cas, lorsque votre conscient s’adressera à votre subconscient, il saura quoi lui répondre, sinon, il enverra à votre conscient un « message d’absence. »

Avoir peur, c’est aussi permettre à ces détraqués de remporter de précieuses victoires.

Enfin, sachez aussi que la France est l’un des pays les plus avancés en matière de lutte antiterroriste, et que les policiers, gendarmes, militaires, douaniers, fonctionnaires de TRACFIN, de la DGSE, de la DGSI, etc. traquent sans relâche ces « créateurs » de terreur.

Alors oui, avoir peur, c’est déjà mourir mille fois. Par conséquent, prenez toutes les mesures qui doivent être prises, acceptez-les, et continuez à avancer le buste bien droit et la tête haute.