Alors que des rassemblements s’organisent aujourd’hui à travers toute la France « pour la justice et contre les violences policières », il est temps de pousser un cri du cœur. Car si certains souhaitent parler de violences, rappelons quelques réalités souvent passées sous silence.

La violence du quotidien en chiffres

Les données parlent d’elles-mêmes et dressent un tableau alarmant. En 2022, la France a enregistré 974 homicides. Pour le seul mois de juin 2023, ce sont 83 homicides supplémentaires. Les vols avec arme atteignaient 6 627 faits en 2022 et déjà 603 sur le mois de juin 2023. Les vols violents sans arme dépassaient les 58 000 cas en 2022. Quant aux coups et blessures volontaires, 340 212 victimes étaient recensées, dont 30 749 pour juin 2023.

Face à ces chiffres, que devons-nous dire aux victimes ? Leur expliquer que notre société n’est pas violente ? Justifier ces actes par la misère sociale, l’interprétation agressive d’un regard ou encore la soi-disant « compréhensibilité » des pillages ? À quel moment la banalisation de l’inacceptable est-elle devenue la norme ?

Refonder l’autorité de l’État

Il n’est pas normal, en 2023, de refuser d’obtempérer face à la force publique. Il n’est pas normal de frapper un policier, un maire ou tout représentant de l’État sans craindre des sanctions exemplaires.

Combien de temps allons-nous encore théoriser des concepts déconnectés du terrain pendant que, dehors, la violence s’enracine ? Devons-nous attendre que les pierres jetées sur nos forces de l’ordre soient remplacées par des tirs de Kalachnikov ?

Depuis quarante ans, l’impuissance a été le maître mot. Le temps n’est plus à l’attentisme : il est urgent de regarder la situation en face et de comprendre l’ampleur des dégâts.

Une réponse ferme et juste

Tous les fauteurs de troubles ne comprennent qu’un langage : celui de la force légitime. La France doit être forte et juste à la fois.

Faisons des prisons des lieux dignes où la fermeté côtoie le respect et l’apprentissage. Redonnons à nos magistrats les moyens de distinguer un primo-délinquant, qui doit être ramené rapidement dans le droit chemin, d’un délinquant endurci qui doit être traité avec la rigueur nécessaire.

Élaborons de véritables stratégies de reconquête des territoires perdus pour permettre aux familles de vivre en paix et aux enfants de la République de marcher sans crainte.

Et bien sûr, châtions fermement les membres des forces de l’ordre qui manquent à leur devoir, car ils trahissent leur uniforme et salissent l’institution qu’ils prétendent servir.

L’urgence d’une prise de conscience

Je n’ai jamais cru aux extrêmes et je n’y croirai jamais. Mais sans une prise de conscience rapide et profonde de ceux qui dirigent notre pays, les catastrophes à court et moyen terme sont inévitables.

La France mérite mieux que des postures idéologiques. Elle mérite une action politique courageuse, lucide et déterminée.