Victor Hugo a écrit que « l’impunité est le premier encouragement à la récidive ». Et hélas, notre société souffre plus que jamais de ce mal qui est devenu endémique.

Quotidiennement la justice est privée de sa légitimité, la société est affaiblie et les acteurs malveillants deviennent sourds et aveugles. Ce sentiment d’impunité est renforcé depuis maintenant de longues années par la toute-puissance offerte par les réseaux sociaux derrière lesquels se camouflent certaines personnes désireuses de déverser leur haine. Si vous ajoutez à cela des tribunaux au bord du précipice, des prisons dont le taux d’occupation dépasse toutes les limites acceptables et des forces de l’ordre à la limite du nervous breakdown, vous avez alors un cocktail détonnant.

Casser la gueule à un maire, un médecin, un pompier… ou bien ne pas obtempérer aux injonctions des forces de l’ordre font désormais partie de notre quotidien. La raison ? Tous ces auteurs pensent être pourvus de cette cape qui les rend invisibles : l’impunité.

Chanter les vertus de la tolérance zéro est inutile si nous ne mettons pas tout en œuvre pour que tactiquement il puisse en être ainsi. L’impunité est un cancer qui ronge depuis de trop nombreuses années notre société et qui permet aux extrêmes de trouver une place.

Derrière chaque acte impuni, il y a des délinquants et des criminels qui peuvent porter des cols bleus ou blancs. Et derrière chacune de leurs actions restées impunies, il y a des chiffres, mais également des victimes.

Aleksandr Soljenitsyne soulignait que « l’impunité engendre l’oubli, et l’oubli favorise la répétition des atrocités ». Jamais une société désireuse de briller de mille feux ne verra le jour si elle n’a pas fait de son combat contre toutes les formes d’impunité son premier objectif.