Manier les mots est un exercice de mécanique, car c’est l’assemblage des mots qui reflétera votre pensée profonde.
Prenons un exemple. Dans un « chapô » de l’AFP repris notamment par Médipart suite à l’assassinat d’une fonctionnaire de police à Rambouillet par un terroriste, Il est écrit : « Un homme a tué à coups de couteau une fonctionnaire de police au commissariat de Rambouillet (Yvelines), avant d’être interpellé et tué par balles par d’autres agents, a-t-on appris du parquet de Versailles et de source policière. »

Cela veut dire : Étape 1 les policiers ont interpellé l’individu, puis étape 2 ces mêmes policiers ont abattu froidement l’individu. Nous pourrions même penser que cette seconde étape s’est matérialisée sous le coup de la vengeance…

Dans ce type de situation, il y a 2 possibilités : soit certains médias doivent arrêter immédiatement de confier la rédaction d’articles aussi sensibles à des stagiaires de 1re année en journalisme, soit derrière cet assemblage de mots, il y a un machiavélisme assumé ?