Le terrorisme est l’une des expressions les plus abjectes de la condition humaine. Rien, absolument rien, ne saurait justifier le massacre d’innocents. Pourtant, derrière chaque acte de terreur se cache une mécanique plus insidieuse encore : celle des instigateurs de la haine.

Les architectes de la haine

Au-delà des exécutants, il existe une autre catégorie d’acteurs, tout aussi néfaste : ceux qui attisent la haine dans l’ombre. Jamais ces personnages ne prennent les armes eux-mêmes. Leur spécialité est ailleurs, dans ce que l’on pourrait nommer le terrorisme intellectuel.

Par idéologie fanatique ou par pur opportunisme, ils manipulent les esprits les plus fragiles. Certains s’appuient sur des interprétations fallacieuses de textes religieux, d’autres refusent de voir l’évidence en niant systématiquement toute remise en cause.

Ces instigateurs, souvent tapis dans des caves obscures ou confortablement installés dans des palais dorés, sont bien éloignés des réalités de ceux qu’ils prétendent défendre. Leur véritable projet n’est pas la justice ni l’égalité : c’est la fracture du monde, l’extension du chaos, pour imposer leur vision dévoyée par la terreur ou par la rhétorique, qui finit toujours par engendrer souffrances et désolation.

La terreur ne connaît aucune religion

La terreur, sous toutes ses formes, n’a ni foi véritable ni patrie légitime. Elle n’est l’apanage d’aucune religion authentique. On imagine sans peine que le Dieu des trois grandes religions monothéistes doit regarder avec une immense tristesse les actes commis en son nom par certains de ses enfants les plus égarés.

Le terrorisme n’est pas un combat pour une cause. C’est une trahison de toutes les causes humaines. Il n’est que lâcheté, manipulation et dévoiement.

L’espérance en la raison des peuples

Mais il est une certitude, aussi inébranlable que discrète : jamais le terrorisme, intellectuel ou armé, ne triomphera durablement. Car il existe, à travers le monde, des femmes et des hommes de toutes confessions et de toutes origines, déterminés à vivre ensemble dans la paix et la dignité.

Un jour, ces forces silencieuses feront tomber les masques. Un jour, les marchands de haine perdront leur emprise. Et alors, la source de la terreur sera tarie, non par la violence, mais par la lucidité collective et la force tranquille de ceux qui refusent de céder à l’obscurantisme.