Il est important de ne pas confondre objectifs et ligne d’arrivée. En effet, ce sont nos objectifs qui nous portent à la ligne d’arrivée et non le contraire. Une ligne d’arrivée n’est qu’une étape, car une fois franchie, nous n’avons généralement de cesse que de rechercher une nouvelle ligne à atteindre afin de repartir à sa conquête.


Ce que je nomme le syndrome de la ligne d’arrivée est que la visualisation de cette ligne nous inhibe et paralyse notre créativité et le soupçon de folie dont nous avons besoin pour la franchir. Trop de dirigeants d’entreprise ou de politiques ont les yeux rivés sur cette fameuse ligne et cela se voit comme le nez au milieu du visage. Par conséquent, ils aseptisent leur posture pour atteindre leur ultime objectif. En chemin, ils perdent leur fougue, leur sens de l’entreprise ou celui de l’État, car ils adoptent des postures qui ne sont pas intrinsèquement les leurs. Les grands dirigeants d’entreprise et politiques ont en commun d’avoir toujours conduit leur carrière avec leurs tripes en vivant l’instant présent et en occultant « leurs rêves ». Steve Jobs et le Général de Gaulle devaient sans aucun doute avoir en commun de ne jamais regarder la ligne d’arrivée, mais de faire uniquement ce qu’ils avaient à faire.

Si vous voulez franchir votre ligne d’arrivée, fixez-vous de petits objectifs, puis de plus grands. Atteignez-les en restant vous-même et un jour viendra où vous finirez par dépasser la ligne d’arrivée.