Le mensonge n’est qu’un jeu d’acteur, car pour certains individus, la vérité revêt peu d’importance, eux qui n’acceptent que leur propre vérité. J’ai eu l’occasion d’affronter de nombreux menteurs, et ils partagent tous une caractéristique commune : leur assurance.
Mentir ne consiste pas seulement à ne pas douter de ses propres capacités, c’est aussi accepter ses propres mensonges en se voilant la vérité. En général, les menteurs vivent dans une réalité alternative où la vérité est toujours fabriquée de toutes pièces.
Les maîtres menteurs, pour parvenir à leurs fins, mêlent toujours un soupçon de vérité à leur mensonge, solidifiant ainsi leur tromperie. Ils donnent ainsi à leur auditoire une « base solide » sur laquelle s’appuyer, et le tour est joué.
Il existe plusieurs catégories de menteurs. Il y a d’abord ceux que j’appelle les « menteurs de salon », qui utilisent le mensonge pour se mettre en valeur, tromper leur conjoint ou embellir leur vie.
Ensuite, il y a les menteurs professionnels, qui recourent au mensonge pour atteindre des objectifs précis dans un cadre bien défini, que ce soit pour remporter un marché, licencier un collaborateur ou nuire à la réputation d’un concurrent.
Enfin, il y a les industriels du mensonge, responsables des flots de désinformation qui nous submergent quotidiennement. Leur objectif est souvent de fracturer une cible donnée à un niveau étatique. Pourquoi ? Car le pouvoir se situe toujours entre deux espaces.
Si le menteur de salon est relativement facile à débusquer, il en va autrement pour les deux autres catégories, qui recourent à d’autres techniques telles que la manipulation, le chantage, l’extorsion, la corruption, etc.
Comme l’a dit Winston Churchill, « un mensonge fait le tour du monde avant même que la vérité ait le temps de mettre son pantalon ».