Il m’arrive trop souvent d’être stupéfait par certaines décisions de justice.
Comment expliquer à un policier, traîné sur trente mètres lors d’un refus d’obtempérer, que l’auteur des faits, un adolescent, n’écopera que de trente-cinq heures de travaux d’intérêt général ?
Comment justifier auprès des victimes que leurs agresseurs soient des multirécidivistes pourtant bien connus des services de police ?
Comment ne pas s’inquiéter de voir une jeune génération qui ne craint plus véritablement la police ni la gendarmerie ?
Comment expliquer à des parents que leur fils de seize ans a été mortellement poignardé simplement pour avoir participé à une fête dans son village ?
La sécurité de tous repose sur une justice rapide, ferme et équitable.
Les discours idéologiques ont trop longtemps parasité l’exigence de fermeté et d’impartialité qui devraient guider toute action judiciaire.
L’éducation passe aussi par la clarté des règles et l’application rigoureuse des sanctions.
Dans un État de droit, la politique et les idéologies n’ont pas leur place au sein du ministère de la Justice.
La justice ne peut être un champ de bataille politique : elle doit rester un pilier intangible de notre société.
Dans la mythologie grecque, la déesse Thémis est porteuse de trois symboles essentiels :
Ces trois symboles ne sont pas de simples allégories : ils incarnent l’âme même de la justice.
En trahir l’esprit ne peut conduire qu’à l’injustice et, inévitablement, à de nouveaux drames.