En écoutant un reportage sur Thomas Pesquet, je me suis mis alors à essayer d’imaginer ce qu’un homme de sa trempe pouvait ressentir à quelques heures de son départ. Et j’ai quelques certitudes en la matière.

Tout d’abord, je suis convaincu que le spationaute de 43 ans a dépassé le stade de la peur ou celui de l’excitation de réaliser de nouveau un rêve d’adulte. Concernant la peur, elle ne peut faire partie du voyage, car elle est un poids bien trop lourd pour l’espace. Cette peur a été sans aucun doute comprise, puis canalisée, et non enfouie sans quoi elle pourrait resurgir sans crier garde.

D’autre part, je suis également convaincu que le commandant de Space X est déjà dans un état de pleine conscience absolue dans l’attente du décollage qui aura lieu à 05h49m02s heure locale. Depuis plusieurs mois maintenant, Thomas Pesquet a dû s’immerger dans un état de concentration absolue comparable à un état méditatif. Tous les gestes ont été répétés et encore répétés, toutes les situations non conformes ont été envisagées et il ne fait aucun doute que le hasard ne fera pas non plus partie du voyage.

Enfin, ma dernière certitude est que la magie fonctionne, car Thomas Pesquet a sans aucun doute gardé son âme d’enfant afin de ne jamais arrêter de rêver.