On m’a récemment fait comprendre (indirectement) que je n’étais pas optimiste, et je dois avouer que cela m’a quelque peu agacé. J’ai été élevé par mes grands-parents, car manifestement, mes parents n’avaient pas le temps de s’occuper de moi. Mon frère, âgé de 18 ans, est décédé sous mes yeux alors que j’en avais 21. J’ai été témoin de la misère et de la souffrance sous leur forme la plus brute sur tous les continents. J’ai vu des cadavres de pauvres gens en état de décomposition dans les rues notamment en Afrique. Et j’ai compris depuis longtemps que certains hommes peuvent être des monstres pour leurs semblables.

Le suicide n’est pas une simple idée qui m’a un jour traversé l’esprit, mais une pensée que je combats au quotidien en essayant de répandre de la joie, de l’espoir qui se transformera en réalité, tout en restant le plus honnête possible, intellectuellement parlant. J’ai appris, il y a bien longtemps, que si j’aidais une personne, j’aiderais l’humanité tout entière, et je n’ai de cesse de vouloir sauver l’humanité.

Mes formations et mes activités professionnelles m’amènent quotidiennement à tenter d’anticiper des risques et des menaces qui n’en feront qu’à leur tête et qui se joueront parfois des plans les mieux orchestrés.

Alors, je ne sais pas si je suis un optimiste invétéré ou un pessimiste endurci, mais je sais que je suis simplement un homme avec ses qualités et ses faiblesses, qui n’aura de cesse d’essayer, à son échelle, de transformer l’humanité.