À chaque nouvelle tragédie frappant les forces de l’ordre, l’émotion collective monte, les discours officiels se succèdent… puis le silence retombe, jusqu’au prochain drame. La violence contre les policiers et gendarmes n’est plus une série d’exceptions : elle devient un symptôme d’une perte profonde de respect envers l’ordre et la justice.

Une violence banalisée

Un coup de pare-chocs lors d’un contrôle routier, une rafale d’arme de poing lors d’une perquisition, un coup de lame dans une ruelle sombre. Pour certains, la vie d’un policier ou d’un gendarme n’a plus aucune valeur. L’ordre qu’ils incarnent, la loi qu’ils défendent, glissent sans effet sur ces individus qui ne craignent ni sanction ni autorité.

Dire que cette situation doit changer n’a plus de sens. Car, comme souvent, l’indignation cède rapidement la place à l’oubli, jusqu’au prochain nom, à la prochaine cérémonie funèbre.

Un métier sous tension permanente

Peu de professions exposent leurs membres à un risque de mort permanent. Être policier ou gendarme, c’est accepter que chaque intervention, chaque patrouille, chaque simple contrôle puisse dégénérer en tragédie.

C’est vivre dans une tension de chaque instant, souvent invisible aux yeux du public, mais omniprésente pour ceux qui servent.

Thémis : la justice selon ses vrais fondements

Dans la mythologie grecque, Thémis incarne la justice véritable, armée de trois symboles essentiels :

  • La balance, pour l’équité dans les décisions.
  • L’épée, pour la force de la loi et la punition des fautes.
  • Le bandeau sur les yeux, pour l’impartialité absolue, indépendante de la richesse, du statut ou de l’apparence.

Ces principes ne doivent pas rester théoriques. Lorsque l’un d’eux est négligé – lorsque l’équilibre, la fermeté ou l’impartialité disparaissent – c’est toute la chaîne de confiance sociale qui se délite.

Une justice partielle, des drames assurés

Appliquer la justice de manière incomplète, c’est précipiter des catastrophes. Quand la loi devient hésitante, quand la sanction devient rare ou incohérente, l’insécurité prospère. Et ceux qui, chaque jour, portent l’uniforme et font vivre la République sur le terrain en paient le prix.

La justice n’est pas un concept abstrait : elle est la première des protections. Sans elle, ce ne sont pas seulement les policiers et gendarmes qui sont en danger. C’est la société tout entière qui vacille.