À Yerres, dans l’Essonne, un adolescent de 17 ans a été poignardé à mort à la sortie du lycée Louis-Armand. Une nouvelle rixe entre bandes rivales, un scénario désormais tristement banal.

Un quartier, un « honneur », un territoire : la tragédie continue

Les motifs sont toujours les mêmes :
Un quartier à défendre.
Un honneur à laver.
Un territoire à revendiquer.

Et à la clé, un mort de plus.

Hier encore, c’est un jeune de 17 ans qui a succombé à ses blessures, poignardé dans le dos à proximité d’un établissement scolaire. L’arme utilisée ? Un couteau.
Modeste, discret, mais terriblement efficace.

Le couteau, arme du pauvre… mais pas moins létale

Le couteau reste l’arme de ceux qui n’ont pas accès aux armes à feu, mais dont la violence est bien réelle.

La situation en France s’inscrit dans une tendance plus large que l’on retrouve ailleurs en Europe.
Exemple :

  • En Angleterre et au Pays de Galles, 50 000 infractions avec armes blanches ont été recensées entre juillet 2022 et juin 2023.
  • Sur la même période, près de 250 décès liés à ces violences ont été enregistrés (source : données officielles britanniques).

Prévention, répression, réhabilitation : un triptyque en échec

À chaque nouvelle tragédie, le discours reste le même.
On évoque les trois piliers :

  • Prévention,
  • Répression,
  • Réinsertion.

Mais aucun de ces leviers ne fonctionne isolément.
Et soyons lucides :

  • Une prévention sans autorité est inefficace.
  • Une répression sans projet mène à l’impasse.
  • Une réinsertion sans volonté politique n’a aucun effet.

Ce que révèle cette violence : un échec collectif

Ces rixes disent quelque chose de plus profond.
Elles révèlent une jeunesse abandonnée à elle-même.
Une société incapable de proposer des repères, des limites, des perspectives.

Si nous voulons sauver ces jeunes, il faudra une société à la fois juste et d’une grande fermeté.

Aujourd’hui, l’inaction est déjà une forme de responsabilité.

Une question de société

Il est temps de s’interroger sérieusement :

  • Notre société s’est-elle habituée à l’inacceptable ?
  • Faut-il repenser en profondeur notre approche face à la violence des jeunes ?

Répondre à ces questions, c’est déjà commencer à se relever.