La guerre. Ce mot résonne avec une gravité particulière, car il incarne la pire faillite de l’humanité.
Georges Clemenceau, surnommé « le Tigre », avait déclaré que « la guerre est une chose trop grave pour la confier à des militaires ». Pourtant, aujourd’hui, force est de constater qu’elle est bien trop sérieuse pour être laissée aux seules mains des politiques.
Aucun politique n’inhalera jamais l’odeur du sang mêlée à celle de la poudre depuis le confort de son bureau.
Aucun décideur ne connaîtra le fracas incessant des bombes ou la douleur de devoir compter, jour après jour, les morts et les blessés d’un conflit de haute intensité.
Depuis leurs palais ou leurs bureaux capitonnés, ils théorisent, manœuvrent, stratègent, bien loin des réalités qu’ils imposent à leurs peuples.
La guerre, pour certains d’entre eux, est devenue un moyen de laisser leur empreinte dans les livres d’histoire, sans égard pour le prix humain qu’elle engendre.
Au XXIᵉ siècle, alors que l’humanité dispose d’outils de dialogue et de diplomatie sans précédent, des tyrans continuent d’envahir des nations, semant la désolation, la mort et le chaos.
Ces monstres politiques, qui font de la tyrannie leur marque de fabrique, n’ont que faire du regard du monde. Leur unique obsession : la conquête, la domination, la victoire.
Il y a un peu moins d’un an, nombreux étaient ceux qui jugeaient impossible l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Pourtant, Vladimir Poutine a su déjouer tous les pronostics, confirmant qu’en matière de folie meurtrière, l’histoire ne cesse de se répéter.
Son nom, désormais, est condamné à côtoyer ceux des tyrans qui ont fait sombrer des peuples entiers dans l’horreur.
La guerre est donc bien trop grave pour être laissée aux seuls politiques qui, fascinés par les mirages de la grandeur et du pouvoir, oublient les leçons du passé.
Elle exige la vigilance constante des peuples, l’engagement des diplomates, l’expertise des militaires responsables, et surtout, la sagesse collective de ceux qui aspirent encore à la paix.
À l’heure où les tensions géopolitiques s’intensifient aux quatre coins du monde, il est urgent de rappeler que la véritable grandeur ne naît jamais de la conquête, mais de la capacité à préserver la vie.