Dans la nuit du 14 au 15 avril 2025, neuf établissements pénitentiaires ont été attaqués simultanément. Tirs d’armes automatiques, incendies de véhicules… Ce n’est plus un simple fait divers : c’est une offensive contre l’État.
La France a été visée. Neuf prisons situées à Toulon, Valence, Marseille, Villepinte, ainsi que dans d’autres villes, ont subi des attaques concertées. Les modes opératoires sont violents : tirs à l’arme automatique, véhicules incendiés, attaques nocturnes.
La simultanéité de ces actions démontre un niveau de coordination particulièrement préoccupant. Il ne s’agit pas d’actes isolés, mais bien d’une stratégie concertée.
Ce que révèlent ces attaques, c’est la volonté explicite de défier l’autorité de l’État. Nos institutions républicaines deviennent des cibles assumées. Les réseaux qui orchestrent ces actions ne cherchent pas seulement à intimider : ils entendent affaiblir les fondements même de notre souveraineté.
Aujourd’hui, ce sont les prisons. Demain, ce pourraient être des ministères, des mairies, des tribunaux, voire des entreprises.
L’hypothèse d’un lien avec le narcotrafic est sérieusement envisagée. Certains analystes y voient une réponse à la fermeté croissante de la politique carcérale. Mais ce n’est pas la seule piste.
Des inscriptions « DDPF » — pour « Droit des prisonniers français » — ont été découvertes sur certains lieux d’attaque. Parallèlement, un canal Telegram évoquant une mouvance d’extrême gauche a été repéré. Reste à déterminer s’il s’agit d’un collectif structuré ou d’un mot d’ordre exploité de manière opportuniste.
Le Parquet national antiterroriste (PNAT) a été saisi. En lien avec les forces de sécurité intérieure, il devra faire toute la lumière sur ces événements. Les responsables devront être identifiés, poursuivis, et condamnés avec la plus grande fermeté.
S’attaquer à des établissements pénitentiaires, ce n’est pas seulement viser des bâtiments. C’est viser les agents qui y travaillent, les surveillants, les magistrats, et l’institution judiciaire dans son ensemble.
Ces attaques montrent que l’heure n’est plus à la réaction ponctuelle. Elle est à l’anticipation, à la vigilance et à la détermination. La République ne peut se permettre de rester passive face à une menace de cette nature.
Nos forces de sécurité, nos surveillants pénitentiaires, nos magistrats ne doivent plus être les derniers remparts : ils doivent devenir les piliers visibles, respectés et protégés d’un État fort.
La sécurité n’est pas un luxe. C’est le socle de toute démocratie. Sans elle, il n’y a ni justice, ni liberté, ni autorité légitime. Il est temps que l’État prenne la mesure de cette menace systémique. Et qu’il agisse en conséquence.