En voyant ce CRS transformé en torche humaine lors de la manifestation du 1ᵉʳ mai à Paris, il est plus que légitime de se demander jusqu’où nous conduiront ces situations de violence extrême.

Les auteurs de ces actes n’ont « ni Dieu, ni maître » et ne reconnaîtront par conséquent aucune forme de gouvernance. Qu’importe les noms qu’on leur donne, anarchistes ou bien révolutionnaires, ils se réclament anti-capitalistes, anti-impérialistes, anti-racistes, anti-sexistes, etc. Pour bâtir leur modèle de « société idéale », la violence contre l’État et les forces de sécurité n’est qu’un moyen. S’attaquer à tous les marqueurs du capitalisme et casser du flic font partie à part entière de leur stratégie de déstabilisation de l’État et de ces affidés.

Sur les pavés parisiens, lyonnais, rennais ou bien encore nantais, ces révolutionnaires pensent dur comme fer que leur modèle de société finira par éclore en France, leur croyance étant attisée par le silence complice de certains politiques.

Quoi faire ?

Suite aux scènes de chaos du 1ᵉʳ mai et aux 406 membres des forces de l’ordre blessés, le ministre de l’Intérieur souhaite une nouvelle loi « anti-casseurs ». Il est plus que jamais important de se poser les bonnes questions sur un plan tactique et notamment en matière d’identification des auteurs, d’interpellation et de condamnation. Ces individus ne connaissent que la force, à l’État, donc, de leur montrer toute sa puissance et son intransigeance face à une violence sans limites.

Les risques ?

Tout d’abord, à ce niveau de violence, il y a le risque d’un ou plusieurs décès dans les rangs des forces de l’ordre ou dans celui des casseurs. 
De plus, le risque que des individus totalement radicalisés basculent dans le terrorisme ne peut en aucun cas être exclu, bien au contraire.

Pour rappel, dans les années 70, certains de ces révolutionnaires s’étaient réunis en Allemagne de l’Ouest sous la bannière de la « Fraction Armée Rouge » également connue sous le nom de la bande à Baader et conduisirent des actions violentes contre des cibles militaires, économiques et autres symboles de l’État. En 1977, la Rote Armee Fraktion en allemand assassinait l’industriel Hanns Martin Schleyer.

En France, dans les années 70 et 80, c’était le groupe Action Directe qui cherchait par ses actions terroristes à renverser l’État français et à instaurer un État socialiste révolutionnaire. Le 17 novembre 1986, Action Directe abattait froidement le PDG de Renault, Georges Besse, alors qu’il sortait de chez lui.

En Italie et toujours dans les années 1970, ce sont les Brigades Rouges qui faisaient couler le sang en assassinant le président de la Démocratie Chrétienne Aldo Moro.

Alors, jusqu’où peuvent aller ces révolutionnaires ? Dans le contexte actuel, il ne fait aucun doute qu’une frange peut aller très, très loin…