Dans un monde marqué par la montée des tensions identitaires et religieuses, il est crucial de bien distinguer islamisme et djihadisme.
Ces deux termes, souvent confondus à tort, renvoient pourtant à des logiques profondément différentes, tant dans leur nature que dans leurs moyens d’action.
L’islamisme se définit comme une idéologie politique cherchant à organiser la société selon une interprétation rigoureuse de l’islam.
Il ne s’agit pas d’un courant homogène, mais d’un spectre idéologique, allant de l’engagement culturel à l’activisme politique.
Ses caractéristiques fondamentales sont :
Des organisations comme les Frères musulmans incarnent cette approche, en prônant une transformation progressive et non violente des institutions.
Le djihadisme représente une forme extrême et armée de l’islamisme.
Ses partisans adoptent une lecture guerrière du concept de djihad, qu’ils traduisent par :
Leur objectif est généralement :
Des groupes comme Al-Qaïda ou Daech symbolisent cette dérive vers une violence absolue, fondée sur l’intimidation, la terreur et la déshumanisation de l’adversaire.
S’il est fondamental de ne pas amalgamer les deux notions, il est tout aussi important de reconnaître que la frontière entre islamisme et djihadisme peut être franchie.
L’histoire récente a montré que certains acteurs islamistes ont pu basculer dans la violence, sous l’effet de radicalisations progressives ou de ruptures contextuelles.
Comprendre cette dynamique est essentiel pour :