Je ne cesse de m’interroger et de me remettre en question, et c’est très certainement les raisons pour lesquelles je me sens encore vivant. À mon humble niveau, je me bats quotidiennement pour trouver dans chacune de mes actions l’équilibre sans jamais basculer dans les extrêmes. Certains m’apprécient et d’autres me détestent et je l’accepte bien volontiers, car je ne cherche pas à être aimé, mais uniquement à être juste dans chacune de mes actions.

Je ne gouverne pas ma vie à coups de sondage ou de mauvaises stratégies fondées sur la division. Je ne cherche pas à acheter une paix sociale au sein de mes équipes ou à plaire à mon N+1. Je ne cherche pas à être bienveillant ou à dire ce que les uns ou les autres veulent entendre, mais seulement à être efficace, objectif et respectueux en toute circonstance.

J’écris ce post aujourd’hui, car les politiques de tous bords confondus m’écœurent avec leur posture électoraliste permanente et leurs promesses qu’ils savent pour la plupart ne pas pouvoir honorer.

La distinction entre un politique et un chef d’entreprise est que le second ne doit sa carrière qu’à ses résultats et son courage, là où le politique pourra toujours parler de conjoncture défavorable, de tensions géopolitiques, d’évènements exceptionnels, de lois inadaptées… et pourra pour y faire face signer « des chèques » en blanc, sans pour autant tomber aux oubliettes faute de résultats.

Celui qui dirige, qu’il se nomme président, CEO, ministre, cadre dirigeant, directeur ou responsable, ne devrait jamais chercher à plaire, car en le faisant, il perd obligatoirement de son objectivité et fait poindre l’injustice. Et l’injustice est la pire des choses qui soit. De l’injustice naissent les fractures, et des fractures le désordre, et du désordre possiblement le chaos. Diriger une, des dizaines, des milliers de personnes, une entreprise ou à plus forte raison un pays est un acte sacré qui réclame du courage, du respect, de l’honneur et de la passion.

Depuis des dizaines d’années, nos dirigeants sèment le vent, écartant d’un revers de manche des problèmes de fond et structurels, cherchant ainsi à faire illusion le temps de leur mandat. Mais, qui sème le vent finit toujours par récolter la tempête et nous en avons eu quelques aperçus ces dernières semaines.

Ma seule inquiétude est qu’à ce rythme, ce que nous nommons tempête aujourd’hui ne soit finalement qu’une petite brise d’été.