Joe Biden est devenu, malgré lui, la parfaite illustration du pas de trop, du combat de trop. Qu’il est difficile d’avoir rayonné de mille feux et de voir notre énergie s’essouffler jour après jour. Qu’il est difficile de pénétrer au plus profond de soi-même et de dire stop, cette bataille n’est pas, ou plus exactement, n’est plus pour moi.
Nous autres, êtres humains, continuons, pour beaucoup d’entre nous, à penser que les arbres ne finissent jamais de grandir, flirtant avec le ciel et peut-être même avec les étoiles. Mais la réalité est tout autre. Le poids des années et des batailles finissent toujours par nous user jusqu’à la corde.
Cette énergie qui s’érode doit faire place à la sagesse qui nous permet de transmettre nos idées et valeurs. Certes, la sagesse est bien moins flamboyante que l’énergie, mais elle a l’avantage d’être une véritable courroie de transmission entre les générations. Puis vient un jour où cette sagesse nous dit stop, murmurant à notre oreille que le temps est venu d’arrêter de combattre et de transmettre une fois pour toute le relais.
Mais qu’il est difficile de céder le pouvoir, car ce renoncement est le signe que nous ne sommes finalement que des êtres faits de chair et de sang et non un Dieu tout-puissant régnant ad vitam aeternam sur notre empire.
L’introspection dans son plus simple appareil est sans aucun doute l’exercice le plus difficile auquel nous puissions nous livrer. Mais, tous ceux qui réussissent à pénétrer dans leur âme deviennent immortels.