Je viens de terminer une longue discussion avec le DG d’un très grand logisticien qui m’expliquait qu’ils avaient investi des centaines de milliers d’euros en vidéosurveillance afin de faire baisser le taux de démarque inconnue et que le retour sur investissement n’était pas du tout au rendez-vous. Après quelques minutes d’échanges, le DG me dit qu’il regrettait cet investissement et me demanda ce que j’en pensais. À son grand étonnement, je lui ai répondu que j’étais d’accord avec son analyse.
Je lui ai expliqué que la vidéo n’est qu’un outil qui doit obligatoirement s’inscrire dans une stratégie globale. Installer de la vidéo sans que les moyens humains pour la superviser soient adaptés est tout simplement une hérésie.
La vidéosurveillance à trois intérêts :
Premièrement : Un effet dissuasif – Courte durée
Deuxièmement : Un formidable outil pour détecter le plus précocement possible une situation non conforme et en la matière « traquer » de potentiels acteurs malveillants.
Troisièmement : Un outil de constat et d’investigation dès lors que les faits se sont déjà matérialisés.
De plus, il est primordial d’ajouter à la vidéo de l’intelligence artificielle pour permettre à l’homme d’anticiper, mais aussi de détecter des situations qui lui auraient échappé, mais également de l’assister dans ses investigations.
En synthèse, déployer des centaines, voire des milliers de caméras, sans que l’homme soit au cœur du dispositif et sans une véritable stratégie sera toujours totalement improductif.