Dans la tête d’un ultragauche.
« Je hais la police, les gendarmes, l’autorité, je hais cette république de merde, je hais ce pays. Nous le savons, nous allons renverser la table et casser du flic, encore et encore.

Notre stratégie est simple, nous l’appelons stratégie du harcèlement. Nous frappons, cassons et lorsque nous prenons des coups ceux qui partagent nos idées nous victimisent.

Sans l’avouer à quiconque, nous savons que l’un de nous peut tomber dans ces combats urbains qui sont très souvent d’une extrême violence. Il faut dire que nous ne sommes pas là pour enfiler des perles, mais pour combattre à coup de boule de pétanque, de marteau, de pavé ou bien encore en jetant de l’acide sur tous ces fachos de flics.

Les flics ne servent à rien et un bon flic est un flic mort et nous finirons un jour par en faire tomber un ou plusieurs. Ce jour-là, les politicards nous condamneront, mais secrètement certains de nos frères savoureront cette victoire sous les dorures de l’Assemblée nationale. Nous sommes en guerre contre cette société de merde, cette société de consommation, contre tous ces bourgeois et leurs artifices et il n’y a pas de guerre sans victimes.

Oui, nous sommes moins nombreux que tous ces putains de flics, mais nous avons un avantage de taille sur eux. Cet avantage c’est que dans nos rangs, il n’y a aucune règle contrairement à ces bouffons qui sont contrôlés en permanence par leur IGPN, leur ministre et toute sa clique. Sans une grosse paire de couilles, jamais l’ordre ne l’emportera sur le désordre, nous le savons et nous ne sommes pas les seuls. Et puis, leurs prisons sont trop petites pour tous nous enfermer et leur justice est aussi lente et clémente que nous agiles et violents. »

Stop ! Je sors de cette tête pleine de merde.