C’est une colère froide qui m’habite parce que non, nous ne pouvons plus accepter en France de voir les gardiens de la République tomber sous les balles de voyous, qu’ils soient fonctionnaires pénitentiaires, gendarmes, policiers, douaniers, etc.
Non, nous ne pouvons plus accepter que des violences de toutes sortes touchent un peu plus d’un millier de nos concitoyens au quotidien (384 100 faits de coups et blessures volontaires sur personnes de 15 ans ou plus en 2023).
Non, nous ne pouvons plus être aveugles face à une réalité sécuritaire effrayante où ceux chargés de faire respecter l’État de droit sont hélas trop souvent dépassés.
Non, nous ne pouvons plus accepter que les valeurs de la République soient quotidiennement bafouées.
Non, un pays comme la France ne doit plus laisser une once de terrain à des voyous.
Non, nous ne pouvons plus accepter que tous ceux qui franchissent le Rubicon ne soient pas systématiquement sanctionnés à la hauteur de leur déviance.
Non, la sécurité ne doit plus constituer un enjeu politique, mais être une priorité de l’exécutif, de même que de tous ceux qui ont été élus.
Depuis quelques années, nous ne sommes confrontés qu’à la partie visible de cet iceberg de terreur. Si rien n’est fait très rapidement et de manière extrêmement déterminée, il ne fait aucun doute que nous aurons un jour à affronter la partie immergée qui, à n’en pas douter, sera bien plus redoutable et très certainement incontrôlable.
Alors, politiciens de tout bord, regardez bien dans les yeux la situation qui est celle de la France aujourd’hui en matière de sécurité, unissez-vous et agissez.
Toutes mes pensées vont à la famille, aux amis et aux collègues du gendarme décédé aujourd’hui en Nouvelle-Calédonie.