Le 4 décembre 2024, à New York, Brian Thompson, directeur général de UnitedHealthcare, était abattu. Un nom discret, mais un acteur central d’un système de santé aussi puissant que contesté. Ce meurtre, rapidement devenu un symbole, révèle les tensions sociales profondes qui fissurent les fondations des États-Unis.
L’auteur présumé, Luigi Mangione, 26 ans, ingénieur diplômé de l’université de Pennsylvanie, a été interpellé cinq jours plus tard dans un fast-food de son État natal.
Selon les enquêteurs, il aurait conçu et utilisé une arme munie d’un silencieux imprimé en 3D, témoignant d’une planification méthodique.
Ses motivations exactes demeurent floues, mais plusieurs éléments suggèrent :
Très vite, ce meurtre a quitté le registre du fait divers. Il est devenu une parabole.
Sur les réseaux sociaux, Luigi Mangione est érigé en figure de la colère populaire. Une large frange d’internautes voit en lui l’expression d’un ras-le-bol face à un système de santé considéré comme inégalitaire, opaque, et guidé par la seule logique du profit.
UnitedHealthcare, poids lourd du secteur, est devenue la cible directe d’une indignation nationale.
Sur X (anciennement Twitter), certains groupes ont même parlé de « justice sociale », illustrant une polarisation extrême de l’opinion publique américaine.
Cet acte de violence ne peut être analysé isolément. Il s’inscrit dans un climat où la violence individuelle devient parfois un exutoire ultime, une manière de crier une souffrance ignorée.
Les États-Unis ne sont pas les seuls concernés.
En France, les ingrédients sont là :
Ignorer ces signaux reviendrait à nier la porosité entre contextes américains et européens.
Réduire cet événement à un simple fait divers serait une erreur tragique. Il illustre une société en crise, fragilisée par :
Il est urgent que les responsables politiques et économiques s’attaquent aux racines du mal.
Pas par des effets d’annonce. Pas par des ajustements cosmétiques. Mais par une refondation du contrat social, fondée sur :