Ce matin encore, une attaque au couteau a frappé des innocents à la gare de Lyon. Un fait divers de plus dans une France confrontée chaque jour à une violence devenue presque banale.
L’agresseur a été neutralisé grâce au courage de trois passants et d’un agent de sécurité. À ce stade, le parquet antiterroriste ne s’est pas saisi de l’affaire, les critères juridiques nécessaires n’étant pas réunis.
Ce drame, s’il émeut momentanément, semble déjà se fondre dans un flot continu d’agressions. En moyenne, la France enregistre aujourd’hui 120 attaques au couteau par jour, sur fond d’une explosion des tentatives d’homicide : +80 % en dix ans.
L’enquête révèle que l’auteur de l’attaque était sous traitement pour des troubles psychiques, mais jugé compatible avec une garde à vue.
Il fut un temps où les personnes atteintes de déséquilibres psychologiques restaient généralement dans des cercles restreints, causant peu d’atteintes graves au public. Aujourd’hui, ces actes de violence gratuite contre des inconnus se multiplient dans l’espace public.
Le franchissement de ce seuil doit interroger : quelque chose ne fonctionne manifestement plus dans la prévention et l’encadrement de ces situations.
Face à cette montée de violences, il est urgent que les ministères de l’Intérieur et de la Justice unissent leurs efforts. Deux priorités doivent désormais guider l’action publique :
La gravité de la situation ne permet plus d’attendre ni de minimiser.