L’imprévisibilité du monde contemporain : un défi pour la prospective (et pour nos nerfs)

Il fut un temps, pas si lointain, où les experts en prospective se pavanaient avec leurs prévisions sur deux ans, presque comme des devins modernes, convaincus de maîtriser l’avenir. Mais, aujourd’hui, ces prophètes des temps modernes pourraient tout aussi bien troquer leurs tableaux Excel contre une boule de cristal : bienvenue dans le monde du chaos organisé. Les certitudes d’hier ? Jetées aux oubliettes. Les prévisions fiables ? Aussi rare qu’une journée sans nouvelles alarmantes.

L’ère de l’imprévisible : des exemples pour se souvenir (ou oublier)

Qu’il s’agisse d’une météo qui joue à pile ou face, de marchés financiers qui dansent la lambada ou de dirigeants politiques qui changent d’avis aussi souvent qu’ils changent de costume, la volatilité est devenue la règle. Prenez la pandémie de COVID-19 : un virus microscopique a réussi à faire vaciller l’économie mondiale, à ébranler nos relations sociales et à vider les rayons de papier toilette (preuve que même dans l’adversité, l’humain reste… humain).

Sur le plan géopolitique, la guerre en Ukraine a fait tomber bien des masques. En février 2022, qui aurait parié un euro (ou un rouble) sur Vladimir Poutine franchissant le Rubicon ? Pas grand monde, si l’on en croit les experts de la défense, qui semblaient aussi surpris que si on leur avait annoncé que la Lune allait se décrocher. Et, pendant ce temps, l’intelligence artificielle générative s’amuse à redéfinir le travail, la créativité et probablement bientôt notre manière de commander une pizza. Spoiler : ce n’est que le début.

Ces exemples ne font que confirmer une chose : l’incertitude n’est plus une parenthèse, c’est désormais la nouvelle norme. 2025 ne ressemblera pas à 2024, et 2026 ? Eh bien, bonne chance pour deviner, même Nostradamus aurait jeté l’éponge.

L’adaptabilité : la nouvelle survie du plus apte

Dans ce monde en ébullition, une seule règle s’impose : s’adapter ou sombrer. La flexibilité est devenue le Graal, et la résilience, la qualité qui fait passer de « survivre » à « prospérer ». Les nations, les entreprises et les individus doivent dorénavant naviguer à vue dans un océan d’incertitudes.

Comme l’a si bien dit Charles Darwin, toujours en avance sur son temps (et sur le nôtre) :
« Ce ne sont pas les espèces les plus fortes ni les plus intelligentes qui survivent, mais celles qui s’adaptent le mieux au changement. »


Une leçon qu’il aurait peut-être aimée voire appliquée à nos chères institutions, qui, parfois, semblent avancer avec la grâce d’un paquebot essayant d’esquiver un iceberg.

Gérer l’incertitude : à défaut de la contrôler

Pour tirer son épingle du jeu dans ce monde imprévisible, voici quelques idées qui méritent qu’on s’y attarde :

  1. Planification adaptative : Exit les plans quinquennaux. Place à des scénarios évolutifs, qui changent au gré des vents, comme les voiles d’un marin avisé.
  2. Big Data et IA : Oui, confions notre avenir à des algorithmes (parce qu’honnêtement, ils ne feront pas pire que certains humains).
  3. Résilience organisationnelle : Préparer les entreprises à encaisser les coups sans s’effondrer. Une sorte de boxe mentale et logistique.
  4. Collaboration globale : Travailler ensemble ? Une idée révolutionnaire, surtout quand on voit à quel point certains dirigeants peinent déjà à collaborer avec leurs propres équipes.

Transformer l’incertitude en opportunité (ou en moins de stress)

Si l’incertitude est une certitude, elle ouvre aussi la voie à une créativité sans limites. Après tout, c’est souvent dans les crises que naissent les idées les plus audacieuses. Mais, encore, faut-il les accueillir avec un zeste d’humour, un soupçon de cynisme et une bonne dose de pragmatisme.

En conclusion, l’avenir est incertain, et c’est tant mieux (ou tant pis, selon l’humeur du jour). Comme le dit une sagesse populaire bien sentie :
« Le vent ne peut être contrôlé, mais nous pouvons ajuster nos voiles. »
Alors, ajustons-les, et si possible, essayons de ne pas trop tanguer. Parce que finalement, on n’a pas encore trouvé de parachute pour les tempêtes de l’incertitude.