Il y a plus de deux ans, j’écrivais un post intitulé : « Je suis vieux et je vous emmerde ».
Un titre volontairement provocateur, mais sans aucune vulgarité.
Un message, surtout, contre les stéréotypes liés à l’âge dans le monde du travail.
À 55 ans, j’étais enthousiaste, prêt pour une nouvelle aventure professionnelle.
Compétences solides, énergie intacte, réelle envie de contribuer.
Et pourtant…
Pendant neuf mois, j’ai multiplié les candidatures, cochant toutes les cases — et parfois bien au-delà.
Mais seulement 5 % des entreprises ont daigné répondre, le plus souvent via des messages automatiques.
Les robots avaient un job.
Mais pas moi.
Puis, un jour, un appel.
Une grande entreprise française m’invite à un premier échange téléphonique.
Tout s’enchaîne très vite :
Mon âge ? Aucun obstacle.
Au contraire. Ce qu’ils ont vu : du potentiel, de l’expertise, une vraie valeur ajoutée.
Quelques jours plus tard, je recevais une offre d’embauche que j’ai acceptée avec gratitude.
Aujourd’hui, deux ans après, je travaille au quotidien avec des collaborateurs bien plus jeunes que moi — certains pourraient être mes enfants.
Et ça fonctionne à merveille.
Mon expérience structure les projets,
Leur énergie et leur créativité les propulsent.
Nous formons une équipe où chacun apprend de l’autre.
Un équilibre fécond, stimulant, efficace.
👉 À ceux qui pensent que l’âge est un frein, je le dis clairement :
Ce n’est pas l’âge qui pose problème, mais les mentalités.
Curiosité, ouverture, bienveillance, transmission : ce sont ces qualités-là qui font la différence.
Pas une date de naissance sur un CV.
Si ce témoignage permet à ne serait-ce qu’une personne de reconsidérer ses préjugés sur les seniors en entreprise, alors j’aurai atteint mon objectif.
Et à ceux qui cherchent encore leur place après 50 ans :
Ne renoncez jamais.
Votre valeur finira par être reconnue.
Votre expérience est votre force.