Il semblerait, selon certains, que le président de la République soit un « va-t-en-guerre », car il ose s’opposer à l’ogre de la Russie.
Je ne vais pas chercher à commenter la posture du président de la République parce que la portée de mes écrits serait très certainement limitée.
Non, je vais plutôt vous parler de management. Comme tous les managers, j’ai dû faire face à plusieurs types de profils tout au long de ma carrière. Sans me lancer dans une liste à la Prévert, je vais vous présenter trois profils qui me sont bien connus.
Il y a tout d’abord le collaborateur de rêve. Il est perspicace, intelligent et son honnêteté morale et intellectuelle est indiscutable.
Vient ensuite le collaborateur qui fera juste ce qu’il faut et qui, selon le « climat » ambiant, suivra des courants ascendants ou descendants pour rester à l’abri de tout problème. Sa fidélité est certes limitée, mais sa capacité de nuisance l’est également.
Il y a enfin le collaborateur pouvant être qualifié de voyou, d’ordure ou encore de crevure selon le contexte. Les plus dangereux parmi eux occupent des postes tout en haut de la pyramide. Leur principale caractéristique est qu’ils sont systématiquement sans foi ni loi. Leur charisme, leur supériorité, leur puissance ou bien leur tyrannie leur permettent de tracer leur route en balayant tous ceux qui oseraient leur faire face. Jusqu’au jour où ils tombent sur un os…
Je vous l’accorde bien volontiers : ce type de manager ne dispose pas de l’arme atomique et ne risque pas de déclencher la troisième guerre mondiale. Cependant, l’utilisation par Poutine de l’arme atomique contre la France ou un pays de l’OTAN ferait bien plus qu’entraîner une troisième guerre mondiale, certainement l’extinction d’une partie de l’humanité.
Si je reviens à mon manager tyrannique, vous aurez compris que le seul moyen de lui faire face est d’être ferme et sans aucune pitié. En effet, ce type de profil est dans le rapport de force permanent et ne comprend par conséquent que la force dans son état brut.
Durant ma carrière et du fait de mes activités, j’ai dû faire face à plusieurs reprises à ce type de personnages. Vous savez quoi ? Ils ont toujours perdu et cela m’a parfois coûté très cher. Je tiens à préciser que je ne me suis jamais vu comme étant le plus fort, mais sans aucun doute comme le plus déterminé.
Alors, j’ignore si Emmanuel Macron est « un va-t-en-guerre ». Toutefois, je suis bien convaincu qu’un infâme personnage comme Poutine ne connaît que la force. Néanmoins, nous avons toujours le choix de fermer les yeux, étant entendu que notre Histoire nous a démontré que certains n’avaient aucun problème à pactiser avec le diable.