La sécurité a-t-elle un prix ? Selon l’article L. 4121-1 du Code du travail, l’employeur est tenu de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité/sûreté et protéger la santé physique et mentale de ses salariés.
Dans ce cadre, l’employeur ne doit pas seulement diminuer le risque, mais doit l’empêcher. L’employeur a donc une obligation de résultat, et pas seulement de moyens.
L’État, quant à lui, a l’obligation d’assurer la sécurité de tous ses concitoyens en tout lieu et en toute circonstance.
Bien entendu que la sécurité a un prix, mais ce prix est toujours dérisoire si nous examinons le rapport investissement/bénéfice. En effet, la sécurité est toujours une question d’investissement et non une charge pour l’État ou une entreprise.
Bien qu’elle ne contribue pas directement à une croissance quelconque, la sécurité, dans son sens le plus large, est un facteur de stabilité précieux dans un monde confronté à une insécurité grandissante.
Cette insécurité prend diverses formes : accident de travail, agression, atteinte à la production, vols, risques psychosociaux, insatisfaction de clients, tensions géopolitiques, perte de chiffre d’affaires, ou encore instabilité politique, pour ne citer que ces exemples.
Un pays ou une entreprise structurellement forte en matière de sécurité, de sûreté et de défense est souvent un leader dans divers classements. En effet, en matière de sécurité, il est primordial d’avoir une approche proactive pour élaborer des stratégies et tactiques adaptées à différentes situations. Il est également essentiel de réfléchir aux mesures et moyens à déployer pour faire face à des aléas de diverses intensités. Ainsi, une telle démarche en matière de sécurité indique souvent une excellence dans d’autres domaines également.
Alors, oui, la sécurité a un prix. Mais ce prix mène à la croissance, à la sécurité juridique, à la stabilité et, sans aucun doute, à une forme de sérénité.