C’est vraiment qu’un gros con…
Ce mec est nul et totalement incompétent…
Il/elle n’aurait pas dû faire ceci ou cela…
Qu’il est difficile de juger une personne ou une situation. Pourtant, cela est devenu aujourd’hui, et plus que jamais, un sport national.
Avoir un avis sur tout et n’importe quoi est devenu un moyen d’exister, voire d’exprimer une forme de supériorité. Difficile de dire : « je ne sais pas », « je n’ai pas d’avis »… Car une telle posture est trop souvent prise pour une forme d’incompétence, un manque de réflexion ou, pire encore, d’intelligence. Et pourtant, il n’en est rien, car pour se forger un avis, il faut bien souvent du temps. Il faut observer la personne ou la situation sous toutes ses coutures, être patient et voir de quelle manière le temps érode ou façonne la personne ou l’événement que l’on scrute.
Bien plus que cela, il faut être en capacité de faire preuve d’empathie en enfilant un costume qui n’aura pas été taillé à nos mesures.
À titre d’exemple, j’entends la posture des grands de ce monde dire qu’Israël devrait cesser le feu dans la bande de Gaza. Mais quelle aurait été la réaction de notre président de la République et du gouvernement si plus de 1 200 de nos concitoyens avaient été massacrés par une organisation terroriste ? La France aurait-elle fait preuve de plus de sagesse dans ses réactions ? Les Gazaouis qui périssent sous les bombes ont-ils moins de valeur que nos proches ? Sommes-nous en capacité de juger les soldats israéliens qui ont abattu 3 otages dans la bande de Gaza alors que nous ne sommes pas sous le feu de l’ennemi ?
Un tel est-il vraiment nul, ou n’a-t-il tout simplement pas eu les moyens d’accomplir sa mission ? Qui serais-je devenu si j’étais né dans une favela au Brésil ou dans la pire des cités de la région parisienne ?
Un avis, quel qu’il soit, doit reposer sur des fondements solides, rationnels et les plus objectifs possible, en prenant grand soin d’écarter toute forme de passion.
Je me refuse d’avoir le moindre sentiment vis-à-vis de mes collaborateurs ou collègues, car si tel était le cas, je perdrais toute forme d’objectivité. Certains de mes collègues m’aiment et d’autres me détestent, et bien leur en prenne. Personnellement, j’aime ma femme et mes enfants, et j’ai de l’amitié pour certains de mes proches. Alors, oui, je déteste Mélenchon et ses sbires, les dictateurs, les terroristes de tout poil, les extrémistes de tout bord, la betterave, la foule, les égos supérieurs, et très certainement beaucoup d’autres choses. Bref, je ne suis qu’un humain avec ses forces et ses faiblesses, mais moi, j’en suis conscient.
J’espère que votre avis sur ces quelques lignes ne sera pas trop dur.