Je pourrais faire une autre article sur ces voyous qui saccagent la France depuis quelques jours, mais je ne vais pas le faire. J’entends ceux qui parlent de la pauvreté dans ces quartiers, laissant penser que ces jeunes n’ont pas d’autres voies que la violence pour exister. Je n’ai pas grandi dans ces quartiers, mais je les connais pour avoir essayé d’en « reconquérir » certains.
Cela fait plus de trente ans que je manage des équipes. Je peux aussi vous dire que j’ai travaillé et travaille encore avec des personnes issues de ces quartiers. Des personnes courageuses, respectueuses, qui aiment le pays dans lequel elles vivent, leur pays.
J’ai connu des centaines de ces jeunes personnes qui ont fait des études, appris un métier et qui ont toutes les raisons de pouvoir marcher dans la rue en étant bien droites, et ce, malgré toutes les difficultés qu’elles ont pu rencontrer. Je suis fier d’avoir pu humblement accompagner dans leur parcours des personnes au doux prénom de Khadija, de Magloire, de Abdel ou Mohamed et bien d’autres avec des prénoms à la consonance plus latine. Je suis fier d’avoir été à leur côté pour qu’elles puissent briser leur plafond de verre.
Alors oui, certains portent des capuches et se masquent le visage pour piller les biens d’autrui et semer le chaos. Pourtant, ils sont bien plus nombreux à ne pas porter de masques et toutes ces personnes peuvent être très fières de leurs parents, de leurs enfants et amis.
Nous avons la chance de vivre dans un pays dans lequel la fatalité n’existe pas et les exemples sont pléthoriques.